Information aux navigateurs, naviguant côté français du lac Léman

ATTENTION INFORMATION IMPORTANTE  AUX NAVIGATEURS NAVIGUANT CÔTE FRANCAIS DU LAC LEMAN !
Selon la législation française, les navigateurs sont tenus d'avoir à bord les documents suivants
 : Le permis de conduire bateau; et le titre de navigation du bateau (carte grise), Ainsi que ; les 3 Règlements suivants téléchargeables ici : lire la suite...

Information aux navigateurs, qui changent de plan d'eau en Suisse

Par ce message, nous informons toutes les personnes concernées par l'obligation de déclaration et de nettoyage des bateaux dans le canton de Saint-Gall.  À partir du 1er avril 2025, les exigences d'immatriculation et de nettoyage des bateaux s'appliquent aux bateaux immatriculés dans le canton de Saint-Gall. lire la suite...

Amarrage de bateau sur bouée : précisions !

En ce qui concerne l’ amarrage sur bouée au large, la Capitainerie a précisé sur son site  les parties qui sont sous la responsabilité du propriétaire du bateau (en noir, y compris l'émerillon)) et celles de le Capitainerie (en rouge sur le schéma ci-joints). lire la suite...

Pourquoi les bateaux brisent leurs chaînes ?

Lors du Salon nautique 2023 sur le stand APB, pour montrer l’importance du contrôle de l’état des chaînes d’amarrage, notre partenaire Bernard Zumstein, a confectionné un présentoir avec les portions de chaînes usées, un mobile pour montrer d’où viennent les phénomènes d’usure, ainsi que l’utilité de l’émerillon et des qualités d’acier (voir les photos). Merci à lui pour cet outil pédagogique intéressant. Voir la vidéo. lire la suite...

Directive 2021 "non transfert des places d'amarrage"

A suivre !   lire la suite...

Reflets d'événements passés

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Bienvenue ou retour vers certains anciens événements de l'APB

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jeu. 28 août 2025
Femmes sur océans (5) Krystyna Chojnowska Liskiewicz

Krystyna Chojnowska Liskiewicz : première navigatrice à faire le tour du monde à la voile en solitaire

Je vivais en Pologne, j’avais 15 ans et c’était la fête quand la capitaine Chojnowska -Liskiewicz revenait à Gdansk après son tour du monde à la voile en solitaire. L’été d’après j’embarquais sur un petit dériveur et depuis le plaisir de la voile ne m’a jamais quittée.

Les Britanniques considèrent que la première femme ayant fait le tour du monde en solitaire était Naomi James, leur ressortissante. Mais Naomi a bouclé son tour 39 jours après Krystyna Chojnowska Liskiewicz, une navigatrice polonaise, née le 15 juillet 1936 à Varsovie.

Après la seconde guerre mondiale Krystyna a déménagé avec ses parents dans une petite ville dans la région des lacs de Mazurie où elle a commencé à naviguer. Puis, elle a fait des études d’ingénieur naval à la polytechnique de Gdansk et a ensuite travaillé dans le fameux chantier, où un certain Lech Walesa était électricien.

Après avoir obtenu son permis de voile en 1962, elle acquiert le grade de capitaine en haute mer en 1966.

En 1975, le gouvernement polonais veut fêter l’année de la femme et propose alors à une autre navigatrice, Teresa Remiszewska, de se lancer dans le tour du monde en solitaire afin que la Pologne communiste « produise » la première femme ayant accompli un tel exploit, mais Teresa refuse.

Krystyna a dès lors été choisie parmi 6 candidates notamment parce qu’elle avait déjà mené plusieurs croisières en tant que capitaine, de plus avec des équipages entièrement féminins.

Durant les préparatifs, elle disait au journaliste de « La voix de la Côte » : « La voile est une sorte d’artisanat. Il faut bien la connaître pour être un bon artisan. Les femmes s’y débrouillent aussi bien que les hommes (…) Là où elles ont moins de force physique, elles rattrapent par la patience et la créativité. Le fondamental c’est le savoir. La femme peut donc passer l’épreuve de la navigation solitaire comme un homme ».

Elle n’appréhendait pas la solitude. En tant que capitaine elle a toujours pris ses décisions seule, était seule responsable des bateaux et des équipages : « Le plus important c’est de savoir décider vite. Je pense cependant que si le bateau tient le coup et que j’arrive à le gérer, je serai parfaitement capable de me gérer moi-même. »

C’est son mari, également ingénieur naval, qui a été chargé de construire son voilier.

« Mazurek », baptisé le 21 décembre 1975, était un sloop de 9,51 m de long, 2,70 m de large avec une surface de voile de 35 m2.

Compte tenu de la dangerosité de la Baltique en hiver, on a transporté la capitaine et son bateau aux Iles Canaries.

Krystyna est partie de Las Palmas le 10 mars 1976. Une panne de gouvernail l’a obligée à retourner au port pour repartir le 28 mars 1976 vers les îles du Cap Vert, où elle est arrivée le 6 avril 1975.

Sa routine quotidienne à bord commençait par l’extinction des lumières, et l’obtention de la première position par rapport au soleil. Après c’était le tour du bateau et la liquidation de moindre avarie remarquée. Une fois rassurée sur l’état du bateau, Krystyna prenait son petit déjeuner. A midi, elle calculait de nouveau sa position par rapport au soleil au zénith et le soir elle reprenait le sextant pour reprendre sa position exacte à l’aide des étoiles.

Chaque deux jours, elle mettait le moteur en marche pour charger les accumulateurs afin de garder un contact radio avec la terre ou d’autres bateaux polonais en mer.

Le soir, c’était le souper et le journal du bord, puis deux heures de sommeil.

Ensuite contrôle du pont, du mât et de la voilure, puis de nouveau un petit somme si les conditions météo le lui permettaient.

Le 25 avril 1976, Krystyna atteint la Barbade où elle reste jusqu’au 12 mai pour procéder à la révision du moteur avant le canal de Panama. La traversée du canal se passe sans accroche. Elle quitte le port de Balboa le 17 juillet 1976 pour se lancer sur le Pacifique.

L’arrêt aux Iles Marquises puis à Tahiti où l’accueil a été très chaleureux.

En revanche, 12 heures après son départ de l’île, l’accueil de l’océan a été brutal : « Il soufflait 40 nœuds. Impossible de descendre le foc coincé. J’étais assise sur le pont et les vagues hautes jusqu’à la moitié du mât me traversaient. La nuit noire et moi, projetée d’un bord à l’autre. Lorsque je descendais la grand-voile, mon dos était dans l’eau. J’ai pensé que c’était la fin. »

Le 29 octobre, arrivée aux Iles Fidji, la navigatrice écrit : « Je suis presque heureuse. J’ai traversé l’enfer des tempêtes enragées et des calmes plats, le froid et la canicule, et les vents de toute la rose. »

L’accueil est de nouveau très enthousiaste sauf de la part des autorités douanières. L’échosonde étant en panne, « Mazurek » s’est échoué et il fallait attendre la « haute eau » pour le dégager et lorsque la chose était faite, la douane était déjà fermée. Ainsi l’annonce de l’arrivée fut tardive, ce qui valuz à Krystyna, une visite bien en ordre à bord.

Un deuxième problème était le bout d’ancrage qui risquait d’être coupé par le corail. Ce sont des navigateurs américains qui ont prêté à Krystyna 10 mètres de chaine pour un séjour plus calme.

Après 12 jours à Suva, Mazurek sort sur l’océan direction Sydney où il arrive le matin du 10 décembre 1976. Le mari de Krystyna arrive en Australie pour aider sa femme dans la révision générale du bateau. De Cristobal à Sydney, Mazurek a gagné une barbe de 120 kg de plantes et crustacés.

Krystyna a choisi le parcours difficile entre la barrière de corail et la terre et le tour de l’Australie est devenu une épreuve, d’autant qu’à Portland Roads, où elle arrive le 23 juillet, un problème de reins l’oblige à voir un médecin. La navigatrice doit être hospitalisée. Elle confie le bateau à des amis et part en avion à l’hôpital.

Au son retour à Portland Roads, le 16 août 1977, faisant fi des recommandations des médecins, elle constate que Mazurek a disparu. Branle-bas de combat : tous les bateaux civils et militaires sont alarmés ainsi que toute l’aviation. Le soir-même Mazurek est retrouvé 15 miles marins au nord tous près des récifs et ramené sain et sauf au port.

Le 18 août Krystyna repart. A Darwin, elle prépare le bateau à la traversée de l’Océan Indien qu’elle voudrait faire en une traite mais doit finalement s’arrêter à l’Ile Maurice pour reprendre de l’eau douce, ses reins lui faisant signe.

L’arrivée au Cap le 21 janvier 1978 n’est pas facile car le temps tempétueux et un trafic dense ne lui permettent pas de dormir plus de 15 minutes d’affilée.

Or, le temps presse, car Naomi James et Brigitte Oudry se sont également lancées dans la course et avançaient vite sur leurs voiliers, bien plus rapides que Mazurek.

Krystyna prend une réserve d’eau douce pour 65 jours et quitte le Cap le 5 février 1978.

L’Atlantique l’accueille avec 7-8 Bft et des vagues hautes mais la capitaine, bien décidée à gagner la course et creuser son écart, garde son génois.

Le 20 mars 1978 elle envoie son rapport à Radio-Gdynia : « 20 mars 1978. Position 16°08’N et 35°50’W à 21.00 GMT Mazurek a fini son tour du monde. J’ai encore 1800 miles jusqu’à Las Palmas. »

Elle est accueillie en grande pompe à Las Palmas, puis en France et enfin le 18 juin 1978 à Gdansk en Pologne.

Elle reçoit de nombreuses médailles et reconnaissances. Le gouvernement est satisfait. Les Polonaises et Polonais, dont moi, s’en fichent. Mais nous étions toutes et tous fiers de notre capitaine, qui a fait rêver de nombreuses jeunes filles.

La capitaine est décédée oubliée, à l’âge de 84 ans, le 13 juin 2021, étant toujours convaincue qu’elle avait vécu dans un pays moderne. 

En effet, côté égalité entre femmes et hommes, le gouvernement conservateur polonais d’aujourd’hui aurait bien intérêt à s’inspirer un peu du communisme.

 

                                                                 Joanna Bürgisser


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